Apprendre à dire NON à autrui commence par dire OUI à ce à quoi vous êtes OK
Refuser c’est décider d’être « OK » avec soi même et avec autrui
La semaine dernière la vidéo hebdomadaire How to d’HK et de PPC sur « Savoir Dire Non » traitait un sujet qui nous confronte directement à l’injonction parfois dérangeante « Fais plaisir » (référence A.T. – Analyse Transactionnelle). Eh oui il est d’usage de rendre service, de se rendre utile notamment auprès de ses proches mais aussi à son prochain (cf dans le cadre d’un développement réseau) au risque de vous sentir investit d’une mission qui ne vous plait pas, de vous engager sur quelque-chose alors que vous n’avez ni le temps, ni l’envie, ni l’intérêt…
Difficile de faillir à sa réputation et à son éducation !
Comment dire non sans offusquer et sans provoquer la déception chez l’autre. Comment dire non quand vous n’avez tout simplement pas envie de répondre favorablement à une personne sans la froisser.
A mon sens, la première question crutiale à vous posez dans ce cadre serait de vous demandez à quoi vous dites OUI. Dire Oui à votre liberté de choisir d’agir et de faire ce qui vous plait, vous donne envie ! C’est être Ok avec soi même. Puis d’argumenter votre décision en précisant que vous auriez aimé, pu, souhaité…mais que vous n’êtes pas disposé à pouvoir répondre aujourd’hui à sa demande.
« Oser dire non, c’est savoir s’écouter, reconnaître ses désirs et ses envies, affirme Marie Haddou, psychologue. C’est s’affirmer et se respecter. Et cela s’apprend. »
Souvenez vous du cancre de Jacques Prévert.
« Il dit non avec la tête Mais il dit oui avec le coeur Il dit oui à ce qu’il aime Il dit non au professeur…. »
Et suivez les 7 conseils d’HK en 7 minutes. Vous pouvez aussi témoignez sur seesmic (commentaire vidéo) directement en cliquant sur ce lien: « Dire OUI alors qu’on voudrait dire NON«
- Fuyez la facilité, c’est un piège. C’est tellement plus facile de dire OUI que de dire NON. Quand on répond OUI à une demande, on est sympa, on a l’impression d’être aimé (à court terme), on ne déclenche pas une discussion qui n’en finit pas, voire un affrontement qui va nous mettre mal à l’aise. Nous disons OUI car nous avons horreur de la violence, qu’elle soit verbale ou physique.
- Évitez le OUI qui va pourrir la situation. Souvent, on dit OUI alors qu’on aurait eu envie de dire NON. Ouh la la … Ce OUI que vous vous imposez va vous poursuivre pendant longtemps ; vous allez le ruminer jusqu’au jour où le NON va sortir avec violence, au mauvais moment, là où vous ne pourrez plus arrêter le coup et entamer une négociation. Donc, plutôt que de refuser en disant NON, on louvoie, on esquive, on tourne autour du pot. En un mot, on « procrastine ». On commence à se pourrir la vie.
- Évitez le NON réactif. Parfois, on dit NON mais on le dit mal. Écoutant sa colère ou submergé par ses émotions, on monte sur ces grands chevaux et cette soudaine agression de l’interlocuteur déclenche son agression en retour. C’est le début d’un long combat qui va coûter du temps, de l’énergie, de l’argent. Souvent, c’est un combat sans fin.
- Construisez le NON sur votre OUI profond. Comment dire un «bon» NON ? C’est simple, il faut que votre NON repose sur un OUI, un OUI fort, profond, intime. Ce OUI c’est le OUI de vos valeurs. Il correspond à ce que vous voulez absolument protéger, ou changer ou créer. Ce OUI intime est le socle représenté par vos intérêts supérieurs avec lesquels vous ne voulez pas, vous ne pouvez pas transiger.
- Utilisez le NON positif. C’est ici où vous allez expliquer à votre interlocuteur le pourquoi intime de votre NON, tout en mettant bien en avant les points sur lesquels vous êtes d’accord, en expliquant les points qui vous importent le plus, les points sur lesquels votre NON repose et pour lesquels vous assumez votre refus, sans regrets ni remords.
- Respectez l’autre (n’insultez pas l’avenir). Pour ouvrir la porte au NON positif, il faut montrer du respect à la proposition de votre interlocuteur, être attentif, ne pas rejeter d’emblée son point de vue même si l’on reste ferme sur ses positions. Et c’est facile car on les a bien identifiées.
- N’oubliez jamais que le vrai NON est celui qui ouvre une nouvelle porte. Un NON n’est jamais une catastrophe. Fermer une porte, ce n’est pas se retrouver face au vide, au néant. C’est au contraire permettre à une autre porte de s’ouvrir. Dire un NON positif quand on a protégé ses valeurs, c’est respirer, s’est se respecter, c’est aussi inspirer le respect de l’autre.
Pour approfondir ce sujet, nous vous encourageons à lire un livre traduit de l’anglais, livre qui nous a beaucoup inspiré pour cette vidéo : Comment Dire NON savoir refuser sans offenser de William Ury
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Gestion des carrières: RH-salarié co-responsable de l’employabilité » Le Blog du Personal Branding / 22 août 2010 at 20 h 42 min
[…] avec le frein serré. Il n’y a pas de succès sans quelque part une certaine prise de risque. Savoir dire OUI aux opportunités et aussi Savoir dire NON (voir la vidéo Réussir à dire […]
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