Satisfaction au travail, développement des compétences,fidélisation,formation professionnelle, équilibre de vie personnelle et professionnelle, RTT…le résultat de l’étude APEC sur la mobilité des cadres
D’après l’enquête APEC Mobilité des cadres 2008, la formation est à la fois un outil qui favorise la mobilité (interne et externe) et un outil de fidélisation pour l’entreprise mais des efforts restent à faire en matière de congé/droit individuel. La formation continue « terrain » et un climat relationnel favorable sont des atouts à l’acquisition de compétences informelles. Dans ce cadre, le manager est une clef à condition d’être formé aux « Tous DRH » afin de gérer simultanément la performance au quotidien et le développement des compétences sur le long terme. Dans ce climat, les accords RTT longtemps jugés comme un frein semblent être perçues comme un atout pour l’entreprise et l’individu (équilibre de vie professionnelle et personnelle).
Essor de la formation dans les grandes entreprises principalement dans le cadre du plan de formation mais faible part pour le DIF et le CIF.
8 cadres sur 10 donnent un avis favorable à l’attitude de l’entreprise vis-à-vis de la formation. L’accès à la formation des cadres a progressé de 36% (2003) à 53% de bénéficiaires en 2007. Pour les ¾ des cadres interrogés l’entreprise affiche une attitude incitative pour la formation de ses collaborateurs particulièrement dans les grandes entreprises. Mais des efforts sont à poursuivre dans les entreprises de moins de 50 salariés et la formation à l’initiative des personnels dans le cadre de la gestion de leur employabilité (CIF et DIF) puisque les ¾ des formations promulguées s’inscrivent pour une grande majorité dans le plan de formation ; Le DIF (Droit individuel à la formation) et le CIF (Congé individuel de formation) même en progression restent faiblement utilisés.
La formation, un outil de fidélisation !
Les cadres demandent plus en plus de formation et les entreprises en accordent de plus en plus mais la quasi-totalité de ces formations ont pour but de consolider le cadre dans le poste qu’ils occupent. Pour 1 cadre sur 3, elle prépare un changement (mobilité interne ou externe).
Dans 1 cas sur 10, elle sert à l’obtention d’un diplôme ou un titre.
9 sur 10 estiment avec satisfaction que les objectifs de leurs formations sont atteints.
Notons que plus l’entreprise incite ses salariés à se former moins les cadres déclarent avoir envie de changer d’entreprise.
Optimistes quant à l’évolution du marché de l’emploi les cadres bénéficient néanmoins de peu de mobilité.
La proportion des cadres ayant bénéficié dune mobilité interne a diminué : 72% des cadres n’ont pas connu de changement en 2007 c’est plus que 2006 (68%) mais moins que 2005 (79%). La mobilité externe est aussi faible (6%) qu’en 2006 mais on note une appétence modérée pour le changement d’entreprise.
7 cadres sur 10 restent satisfaits du climat de l’entreprise et son optimiste quant à l’évolution du marché de l’emploi.
Des charges de travail excessives lors d’un changement de poste mais une meilleure gestion de l’équilibre de vie grâce aux accords RTT de plus en plus utilisées.
81% des cadres travaillent dans des entreprises appliquant en accord de Réduction de Temps Travail (chiffre en hausse) affirment que le travail dans l’urgence est toujours présent du fait de manque d’effectif ou de la surabondance de missions. Cependant, même si la charge de travail demeure selon eux « excessive » (45%) surtout lorsqu’ils accèdent à une nouvelle fonction ou à une promotion, les chiffres démontrent que le travail dans l’urgence diminue grâce aux RTT.
55% d’entre eux disent avoir utilisé tous leurs congés RTT (femmes, informaticiens, cadres d’étude et de développement, non encadrant) et que les autres les reportent sur l’année suivante ou les placent dans un compte épargne temps (entreprise de plus de 100 salariés) ou encore les perdent.
Les cadres attribuent aux accords RTT un effet positif dans la gestion de leur équilibre de vie (personnelle et professionnelle). Notons toutefois que la moitié d’entre eux considèrent que leur vie professionnelle empiète sur leur vie privée.
La formation « terrain » et la qualité des relations sont des sources essentielles à l’acquisition de nouvelles compétences. Mais peuvent être aussi une échappatoire à l’apprentissage formel.
La mise en situation (nouveaux enjeux, mobilité professionnelle etc.…) a un rôle formateur.
Une bonne qualité des relations favorise le développement des acquisitions informelles grâce aux échanges entre collègues.
La formation continue associée aux stages inter entreprises joue un rôle complémentaire et central dans l’acquisition de nouvelles compétences professionnelles.
Les processus d’intégrations, les parcours professionnels, les stages internes ou les dispositifs de parrainage.
Notons toutefois que l’apprentissage informel peut être aussi une échappatoire à ceux qui ont résistent à l’apprentissage formels.
Le manager est un acteur clé à condition de savoir distinguer « évaluations des performances » et « évaluations des compétences ».
En tant qu’interlocuteur principal, il a un rôle dans l’évaluation des formations suivies. Mais a aussi besoin de valider, d’approfondir et de diversifier ses compétences managérial notamment pour assurer pleinement et efficacement ce rôle. Notamment, en complétant leur formation d’encadrant par des formations pour :
- Mettre en œuvre des dynamiques d’acquisitions informelles de compétences dans ses équipes
- Apprendre à bien identifier et évaluer les besoins en matière d’acquisition de compétences nouvelles
- Pratique efficacement les différents types d’évaluation (performance, compétences…)
La pression du quotidien les conduit bien souvent à se détourner de la nécessité de développer les compétences. IL semblerait pertinent que l’entreprise renforce le lien entre la RH et les managers pour que ce dernier devienne un interlocuteur pertinent sur la question du développement des compétences.
Communiqué et documents à télécharger – Selon l’APEC:
« L’accès à la formation des cadres a progressé au cours de ces dernières années, passant de 36% de bénéficiaires en 2003 à 53% en 2007. Dans la grande majorité des cas, ces formations s’inscrivent dans le plan de formation de l’entreprise. Le DIF (droit individuel à la formation) a concerné quant à lui 25% des cadres formés. Globalement, l’attitude de l’entreprise vis-à-vis de la formation est jugée favorable par 8 cadres sur 10. »
- Le communiqué de Presse
Télécharger le fichier - L’étude « La mobilité professionnelle des cadres – Edition 2008 »
Télécharger le fichier - L’étude » Sphères privée et professionnelle des cadres »
Télécharger le fichier - L’étude » L’acquisition des compétences professionnelles en entreprise »
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