Certification et déontologie, outils anti-sectes ? Exemple du coaching
Militudes, un outil anti secte …
La Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) a publié ce matin son rapport 2007.
Dans une interview accordée à Express.fr le président de Miviludes, Jean Michel Roulet, revient sur les dangers que représentent les mouvements sectaires en France et dans le monde.
Il affirme que la lutte ne se limite pas à l’identification des sectes mais à la protection et l’aide auprès des victimes qui ne savent ni où s’orienter ni comment se battre contre les organisations puissamment organisées que sont les sectes.
Le dispositif juridique français est d’après lui suffisant; toutefois la bataille devrait se situer aux niveaux des institutions européennes et internationales; la protection devrait s’étendre aussi aux témoins.
Il rappelle les propos de Jean-Paul Costa, Président de la CEDH (rapport 2007) : « Autant il faudra que la Cour continue de protéger efficacement la liberté de conscience et le pluralisme religieux, autant il lui faudra certainement se pencher sur les abus commis au nom de la religion ou de pseudo-religions (…) De même que la liberté d’association ne doit pas servir à protéger les associations de malfaiteurs, de même la liberté religieuse ne doit pas assurer l’impunité aux coupables d’agissements délictueux au nom de cette liberté. »
La Miviludes est un réseau d’association dont la vocation est d’avant tout de soutenir les victimes et les aider ; victimes souvent désorientés et désargentés.
Gourou, coachs….comment faire la différence?
Devant l’accroissement des réseaux associatifs et des moyens subversifs utilisés par les sectes pour attirer des victimes : comment se prémunir et comment identifier qu’une secte est une secte ? Comment s’en protéger ? Comment repérer un Gourou ??? Dans les différents journaux que j’ai écouté ce jour, nombreux journalistes évoquent la présence de Gourou dans la sphère des psychothérapeutes et font également allusion au coaching et aux coachs mal intentionnés. J’entends aussi parfois lors des mes conférences sur le coaching des questions de type : « quel est la différence entre coach et un gourou ? », « comment choisir un bon coach ? », « Comment identifier qu’un coach est un bon coach ? », « Comment se protéger, se prémunir, se défendre…. », etc. (cf article sur Focus RH « Le coaching se normalise« )
Les organisations représentatives du coaching entendent cette crainte et se targuent de mettre en place un cadre rassurant pour les coachés en faisant la promotion de l’existence d’une définition du coaching (Le coach n’est pas un gourou!), d’un code de déontologie, d’un processus de certification, d’une supervision effective des coachs, de formations spécifiques au coaching et de la mise en place d’une instance ouverte à la réception et le traitement des questions des clients et des individus susceptibles d’être victime d’un « mauvais traitement ».
J’ai déjà évoqué le sujet de la certification et de la déontologie (cf kit pour/sur les coachs, que j’aurais pu nommer le guide des coachés).
Il y a de nombreux débats dans la population des coachs à ce sujet : certification ou pas de certification ? A quoi sert-il de se faire certifié puisque j’ai des clients qui me font confiance et que ma réputation n’est plus à faire ? En quoi la certification est un gage de professionnalisme ?
Au regard de ce sujet d’actualité je pose le principe suivant :
si la certification n’a pas une incidence négative sur vous ou sur votre environnement, pourquoi s’en priver ?
La certification : un outil de confiance?
Pour ma part, je suis engagée dans le processus de certification de l’ICF et j’ai obtenu ma certification en janvier dernier (cf image du diplôme que j’ai reçu). Cette certification est valable trois ans. Qu’est-ce que cela signifie ? Et qu’est-ce que cela me rapporte:
- Pour moi, ce fût une mise à l’épreuve par des tiers (étrangers à ma sphère personnelle et professionnelle) reconnus et formés pour évaluer de mon expertise, une démarche active qui s’inscrit dans la reconnaissance d’un code de déontologie et d’une volonté de poursuivre ma formation.
- Pour mes clients c’est le gage que je suis formée, supervisée (cad coachée par un autre coach) et que je justifie d’une pratique suffisante. De plus, ils ont la possibilité d’avoir recours à l’ICF s’ils estiment que j’ai enfreins le code de déontologie.
????? Est-ce que cette démarche vous inspire confiance ? Croyez vous que cela soit suffisant ? Avez-vous une autre idée ?
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