(Bad ?) Buzz : Analyse et étude "Twitter et les femmes" vus par AuFeminin.com et Marie-Laure Sauty de Chalon

Retour sur le bad buzz qui a fait trembler la twittosphère féminine avec sources en complément : étude, sondage, analyse,etc 

Quand une  « Vidéo du succès » provoque de la gêne au point de générer du lynchage alors que l’intention était de poser une question d’actualité « Où sont les femmes ? » et de soulever le débat « Comment augmenter la présence féminine sur Twitter ? » . Au lieu de ça, point de débat mais une déferlante négative principalement orchestrée – vue de ma fenêtre twitter – par des journalistes et blogueuses investient sur le thème de la femme.

Sommaire

1/ En préambule

• A celles et ceux qui pourraient croire que je manque de sincérité et de transparence
• Des motifs invoqués aux motifs possibles à ce badBuzz
  Les motifs invoqués
  Vue de ma fenêtre en 7 points

 
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En préambule

A celles et ceux qui pourraient croire que je manque de sincérité et de transparence 

• Ce billet n’est pas sponsorisé ni commandé
• Je ne prends pas partie pour AuFeminin;com ou Marie-Laure Sauty de Chalon parce que je suis dans le Top-Twitteuse du magazine. J’ai critiqué l’opération tout en saluant l’initiative du baromètre/classement des twitteuses du fait de certaines erreurs qui, de facto, dévalorisent un peu mon propre positionnement
• Je soutiens fermement Henri Kaufman et PPC car ils font un méga-super travail depuis 3ans avec leurs vidéos ! Je recommande souvent leurs vidéos du succès – parfois incompréhensives du fait du format délibérément court et artisanal en 7 points/7minutes- mais je n’ai pas relayé, jusqu’à présent, cette fameuse vidéo buzz du fait de la présence d’une personne que je ne reconnais pas comme une référence – voire l’inverse- dans le combat des femmes pour la parité et le respect des femmes, tout court. D’ailleurs, cette ligne me coûtera peut être encore un billet en référencement négatif avec fausse rumeur ou utilisation abusive de mon nom – comme il a l’habitude de le faire
• Je suis consciente que j’agis peut être comme « un sauveur » en publiant cet article. D’où le titre. Sauf, que ma démarche est certes tardive mais motivée par le nombre de billets négatifs. Or, le silence de ceux qui pensent différemment ne sert pas toujours le débat ni une vision à 180°
• Je suis pour le combat sur la parité et la présence de La Femme tout court mais je ne me range pas – peut être à tort – dans le combat féministe d’où mon incompréhension face à certaines réactions
• Je ne suis pas une lectrice des magazines féminins. Je ne les drague pas. J’ai même critiqué le magazine Elle pour son classement des blogs tenus par des femmes pour son manque de diversité. Mais j’avoue que le baromètre d’AuFeminin.com m’a apporté la venue de journalistes femmes alors que depuis 2005 – date de la création de ce blog – elles ont toujours ignoré ma présence #TropHorsDesClicheesJeSuis …bref… ça m’est égal

Des motifs invoqués aux motifs possibles à ce badBuzz 

Les motifs invoqués

• Sexisme
• Clichés sur les femmes

Bravo  @KlaireFR  … J’aime beaucoup ton humour créatif 

Vue de ma fenêtre en 7 points : pourquoi ce bad buzz ? 

1. Bulle « énergie » : Le jour du Bad Buzz – le 8 février 2012 – c’était une journée BadBuzz voire buzz tout court avec les tensions liées aux présidentielles et particulièrement avec l’opération #UnfollowMorano
2. Bulle « scénario » : Ce dernier intervenait dans une période où les tensions étaient vives puisqu’une semaine après le bad buzz envers le magazine Elle France
3. Bulle « provocation » :  AuFeminin.com  est un tout nouveau compte sur twitter et n’a pas encore développer son capital sympathie dans cet espace d’expression… bref peu de soutien
4. Bulle « Personne/succès » : Le magazine AuFemin.com a souvent été évoqué dans la web presse comme un exemple de réussite. Ce facteur aurait-il jouer en la défaveur du magazine et plus particulièrement envers Marie-Laure Sauty de Chalon ??? Dans tous les cas, les attaques visaient souvent la personne.
5. Bulle « Territoire » : AuFeminin.com a une vision de la femme et du Web sous le prisme de ses lectrices. Un regard à la fois restreint et généraliste. Or, sur Twitter, les plus actifs appartiennent à la sphère des métiers de la communication et du marketing…. les femmes sont des communicantes. Un public different d’AuFeminin.com  et moins « lambda »
6. Bulle « t’es qui toi pour me juger » : Le baromètre a peut être été perçu comme « on vous note » et la vidéo comme « on vous juge » En moins d’une semaine , pour un compte nouveau – même s’il s’agit d’une presse- ça fait peut être beaucoup surtout lorsque l’image renvoyée ne plait pas – effet de miroir insoutenable- ou quand on est absente du baromètre
7. Bulle « forme/fond » : Les propos comportent certaines maladresses; la question du « pourquoi » aurait peut être du être accompagné par « comment » et la vidéo ne mentionnait pas précisément les éléments factuels comme la source des chiffres avancés

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Regards croisés sur les motifs 

Voici la fameuse vidéo 

Détaillons les 7 points après.

Sachant que tout démarre sur l’argument suivant: les femmes tweetent peu ou sont en faible représentativité sur Twitter d’après le sondage Ipsos de juillet 2011

L’étude Ipsos Profiling 2010-2011 revele que l’utilisateur de Twitter est souvent un homme (79,1 %) et 79,5 % des adeptes du site de microblogging auraient entre 15 et 34 ans

2/ La troisième voie avec 3 analyses croisées 

Voici les 7 points avec une approche « Verre à motié vide / verre à moitié plein ».

Légende

• VS pour les Vidéos du succés de HK, PPC avec ML (Marie-Laure Sauty de Chalon) d’AuFeminin.com  (Bad ?) Buzz : Twitter et les femmes vus par AuFeminin.com
• CC  pour l’article de Céline Crespin sur Buzz&Co
• FB pour Fadhila Brahimi

1. Raison 1 : la peur d’oser
   VS: « Twitter a un côté un peu « geek » et les femmes ont un peu de difficulté à franchir le pas. Mais comme on dit, l’essayer, c’est l’adopter ! »
   CC : « Il y a un côté un peu geek sur twitter » > Bon alors on démarre fort. Ok toutes les femmes ne sont pas des social mediateuses en puissance il faut le reconnaître. Mais bon, twitter c’est pas un moteur de F1 quand même, ça c’est largement démocratisé madame. Même les révolutionnaires en Iran s’y sont mis, c’est dire…
   FB:  « La peur d’oser revient dans les motifs de toutes les études sur l’entrepreunariat et la mobilité professionnelle. Raison aussi pour laquelle les entreprises qui visent la parité mettent en place un processus pour « aller chercher les femmes » »
2. Raison 2 : l’éloquence.
   VS: « Le côté « présence publique » est plus masculin que féminin, en moyenne. Parler, et en plus dans le format court de 140 caractères, ça ne convient pas forcément à toutes les femmes, et elles ont un peu peur »
   CC: « Soit disant que ce sont les hommes qui sont le plus habitués à parler en public finalement « dans les mariages ». Faudrait savoir, on arrête pas de dire que les nanas piaillent en permanence, que les resp communication et attachés de presse sont à 80% des femmes… Cherchez l’erreur. »
   FB: « Nous sommes toujours en recherche de speakrines dans les évents. Pour les mêmes raisons évoqués plus haut et certainement parce que l’on pense souvent aux hommes-conférenciers. Je lance régulièrement des appels aux speakrines faute de volontaires. Cf récemment avec Ignite Paris alors que l’inscription est free. Cf aussi la création de TEDxWomen. »
3. Raison 3 : la compétition.
   VS: « Le côté « compétition » sur Twitter est aussi plus masculin que féminin, en moyenne. On compte ses followers, on veut exister, et cette guerre des égos, c’est un peu celle des « hommes ». Les femmes sont plus en compétition de séduction, en allure physique, etc… »
   CC: « Il y a un côté compétitif sur twitter, on compte les followers, les femmes n’ont pas le même genre de compétition ». Ok super, donc en 2012, plus de 30 ans après la révolution de la femme moderne, on nous sort que les femmes se déterminent toujours par la beauté et la perfection à la maison et pas par des chiffres ou des réseaux. »
   FB: « Un sujet que j’ai obtenu dans mes questionnaires Il y a 3 ans. Sur la faible présence de blogueuse Elles se disaient ne pas vouloir entrer dans la compétition technique. Cf d’ailleurs l’absence des blogueuses « mode » dans le classement Wikio alors qu’elles ont bcp de trafic. »
4. Raison 4 : être caché.
   VS: « Les femmes sont plus enclines à des sites où elles peuvent s’exprimer sous pseudo. C’est moins le cas sur Twitter »
   CC: « Le message ici c’est « les femmes aiment parler sous des pseudos ». Ah bah oui c’est vrai, sur twitter, y’a pas de pseudo. Personne n’utilise d’avatar, tout le monde met son nom et sa photo… n’est-ce pas @maitre_eolas ? Et tant qu’à faire, autant citer une utilisatrice d’AuFeminin « Quand mon mari est là je suis sur facebook, quand il n’est pas là je suis sur AuFeminin »… No comment ! »
   FB: « A priori, il s’agit d’un constat en provenance des lectrices sur le site aufeminin.com … je ne sais pas s’il faut l’élargir aux autres espaces. »
5. Raison 5 : mono-thème en 140 caractères.
   VS : « En 140 caractères, on est forcément mono thème alors que les femmes aiment bien mélanger les sujets, éventuellement pro et perso… C’est leur tendance bien connue du multitasking ! »
   CC: Ah oui, on n’y avait pas pensé à ça. Les femmes sont multitâches donc elles parlent de plusieurs choses à la fois (je ne vous cite même pas les exemples donnés dans la vidéo, ça fait mal au coeur). A croire qu’on est trop con pour twitter plusieurs fois en fait… Madame Marie-Laure, on peut associer un blog où l’on parlera de tout et de rien dans un même article ET être plus synthétique sur twitter… J’dis ça j’dis rien.
   FB: « J’ai déjà lu des études américaines qui disaient que les femmes étaient plus sur de la conversation que sur du tweet informatif … Je n’ai pas le lien mais si je le trouve Je reviens le poster » CF Paragraphe suivant avec toutes les sources 
6. Raison 6 : le manque de sensualité de twitter.
   VS: « Le site Twitter n’est pas très sensuel au niveau de son ergonomie, et en tout cas moins que Facebook qui a des photos, des vidéos, etc. Twitter est un peu sec et clinique. »
   CC: « Oui oui, vous avez bien lu ! Donc Twitter c’est froid, c’est « clinique » même. Et nous les femmes, on aime ce qui est sensuel, ce qui est rose, avec plein de photos et d’animations. A croire qu’on est toutes des esthéticiennes finalement. « Maman, où as-tu rangé mes barbies ??? ». »
   FB: « Les choix d’expression sont souvent souvent liés à l’ergonomie d’un site. Jugée « ergonomie sexy » ou non « ergonomie fun » ou non. cf récemment ToDoBravo qui disait que les jeunes ne revenaient pas sur le site après inscription car le site n’était pas assez fun. Idem pour Xing a une époque jugé « trop carré » »
7. Raison 7 (parce qu’il en faut 7) : les 140 caractères.
   VS: « Last but not the least, le carcan des 140 caractères est trop contraignant pour la plupart des femmes. Il suffit de regarder le temps qu’elles passent au téléphone  (3 fois plus que les hommes) ! »
   CC: « c’est une difficulté de s’exprimer en 140 caractères pour les femmes ». Ai-je vraiment besoin de faire un commentaire ? »
   FB: « Idem pour 6 »

3/ Des sources pour aller plus loin 
  

Voici des sources pour étoffer mes commentaires ci-dessus
L’influence des femmes sur le Net ou l’art de l’auto-sabotage – le Plus http://bit.ly/yZo91J

 … Les femmes, reines de l’auto-sabotage…..L’analyse des bios des 539 utilisateurs allait confirmer mon intuition :
– Les femmes semblent donner davantage de détails personnels que les hommes et donc professionnalisent moins leurs bios : le pourcentage d’utilisateurs masculins mentionnant des détails de leur activité professionnelle (53%) est supérieur à celui des utilisateurs féminins (43%)
– Le vocabulaire utilisé a son importance : les utilisateurs se définissant comme « experts » sont à 85% des hommes !
– Ce sont les femmes qui donnent le plus de détails concernant leur vie maritale (célibataire, mariée, divorcée, mère) (78% des utilisateurs mentionnant ces informations dans leur bio sont de sexe féminin).
– Quand les femmes utilisent des adjectifs positifs pour se définir (4% d’entre elles), c’est le qualificatif « curieuse » qui revient 6 fois sur 10 !
– Le pourcentage d’utilisateurs mentionnant un ou plusieurs adjectifs négatifs dans leurs bios sont à 96% des femmes !……

Ma présentation « Les Femmes Dans La BlogoshèRe » http://www.slideshare.net/fbrahimi/les-femmes-dans-la-blogoshre-3246306

Comment « réseautent les femmes », une étude du réseau EuropeanPWN, décembre 2008 http://bit.ly/yCWlUp

Les femmes sont, en général, réactives dans leurs interactions, elles répondent aux demandes plus qu’elles n’en prennent l’initiative…..

Les Femmes plus « multi-canal » que les hommes via FrenchWeb.fr http://bit.ly/xB9bj0

…Elles sont 73% en France contre 68% pour les hommes à user des réseaux sociaux, des messageries instantanée et des sms….

[Etude] Les hommes et les femmes sur le web : le mode d’emploi via FrenchWeb.fr http://bit.ly/xH11TJ

…Elles sont aussi plus adeptes des sites communautaires : 68% y sont inscrites contre 65% des hommes….

Les femmes n’utilisent pas Twitter comme les hommes via Jean-Nicolas Reyt, Research Scholar in Management http://bit.ly/yP2gWR

… Une étude sur l’utilisation de Twitter aux Etats-Unis montre que les femmes et les hommes n’ont pas les mêmes intérêts sur Twitter. Seules 29% des femmes postent leurs propres tweets contre 38% des hommes. Les femmes cherchent à suivre des célébrités (18%), et avoir des promotions sur des produits de consommation (16%) alors que les hommes sont intéressées par les actualités (23%), la politique (15%), les test de produits (17%) et le sport (15%)….

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4/ Questions 

1. Quel est votre regard en référence au paragraphe « regards croisés » ?
2. Pour élever le débat: avez-vous des suggestions pour que les femmes soient plus nombreuses sur twitter ?

• Fadhila Brahimi
• Fév 15, 2012