Parler en public: comment capter l’attention ?

Captiver, relancer et maintenir l’attention d’un public grâce à vos jeux de scène.

C’est parti ! Vous êtes préparé: le rituel de la préparation mentale & physique pour  la concentration, le power point épuré, captivant et attractif à la méthode zen; le StoryTelling fluide et dynamique  … et rien, rien ne se passe : la salle est muette, ennuyée, etc. Et pourtant, vous avez tout du bon conférencier: occupation de l’espace, bien dans son corps, la voix posée et nuancée, le regard qui scrute à l’horizontal le public, le visage détendu, les petites blagues,  les gestes lents et précis…. Mais cela ne suffit pas. Silence et regards fuyants en retour. Que faire pour capter l’audience ?

« J’entendrais des regards que vous croirez muets » Jean Racine

Comment se défendre dans ses grands moments de solitude ?

• Le dire avec humour
• Modifier son animation
• Sonder son public
• Interpeller une ou des personne précisément

Et si ce n’était pas si grave ?

J’ai déjà eu des publics silencieux qui venaient me voir en fin d’animation en « s’excusant » de n’avoir pas osé intervenir. Est-ce lié à mon type d’animation ? Ou autre ?

Je crois que sur ce point, il faut pouvoir relativiser et faire le tri entre ce qui provient de notre animation et ce qui est lié à l’environnement (ex, us et coutumes des lieux ou du public).

Toutefois, quelques indices ne trompent pas et vous livrent des clefs pour être pro-actif le jour J;

PPC et HK nous propose 7 idées en 7 minutes pour éviter d’être rasoir.

Texte intégral: Êtes vous un raseur ?

Vous arrive-t-il parfois, ou de temps en temps, ou souvent, ou toujours, de vous étonner et  souffrir en voyant votre interlocuteur bailler alors que vous lui racontez une histoire passionnante (à vos yeux) ? Vous arrive-t-il de voir vos élèves ou vos collaborateurs envoyer leurs mails ou autres SMS pendant que vous les gratifiez d’une présentation stratégique ?
Sont-ce eux qui sont dissipés, non concentrés, inattentifs ou vous qui êtes monotone, rasoir, barbant ? Si vos interlocuteurs sont bien élevés, ils vous masqueront leur ennui, mais ils essaieront de vous éviter à l’avenir. Alors, comment repérer et corriger cette « rasoirittude » ?

Voyons-le en 7 points, bien entendu :

1. Votre interlocuteur répète régulièrement des Ah bon, hum hum, ah vraiment ?, très intéressant…

La liste est longue de ces mots qui font semblant qu’on s’intéresse à ce que vous dites alors que c’est l’inverse !

2. Vos interlocuteurs semblent polis : ils ne vous coupent pas la parole et gobent tout ce que vous dites.

Méfiez vous, ils ne vous interrompent pas pour que vous ayez fini plus vite ! Ils n’ont qu’une idée en tête, que vous deviniez que vous les rasez et que vous stoppiez votre robinet d’eau tiède.

3. Les questions qui vous sont posées sont d’une banalité à pleurer.

Elles n’existent que pour meubler l’espace. Surtout, ces questions ne doivent pas faire de vagues. Chacun joue son rôle : vous celui du raseur, et l’autre celui du courtois qui fait semblant de comprendre ce que vous dites et n’attend que la fin de votre discours.

4. Observez bien la position du corps de l’interlocuteur.

Le face à face – yeux dans les yeux – est signe d’une bonne écoute. Une torsion du buste pour échapper au regard de l’autre dénote toujours un grand ennui, caractéristique de celui qui quitte subrepticement la conversation.

5. Aucun éclaircissement ne vous est demandé.

C’est simple, votre interlocuteur ne cherche pas à comprendre car vous ne l’INTÉRESSEZ PAS ! Pourquoi poser une question par rapport à un sujet rasoir (ou une manière barbante de raconter ?)

6. L’interlocuteur, au bout du rouleau par rapport à l’intérêt de ce que vous racontez, change brusquement de sujet et vous pose une question  qui n’a rien à voir avec votre sujet.

En fait, il ne vous écoute plus depuis un certain temps et n’attend qu’une chose : la fin de votre discours.

7. Votre interlocuteur se tortille, se gratte,  se caresse l’oreille,  se cure le nez ou les oreilles ?

Mauvais signes ! Surprenez-le en changeant de sujet, de ton, en parlant plus fort … ou plus doucement, en faisant volontairement de grosses fautes.

De toutes façon, ponctuez régulièrement votre conversation de moments inattendus : c’est la meilleure façon de réveiller votre public ! Bon courage !

• Fadhila Brahimi
• Mai 24, 2010