#PauseDigitale De l'art de se déconnecter partiellement
Quand Je veux Je peux. Ma liberté, mon plaisir !
Il y a un an tout juste, je décidais de pratiquer des pauses digitales. Cette idée m’est venue , à la suite d’un déplacement de longue durée en Algérie lors de ma participation au TEDxAlger puis à la Semaine du Web, en avril 2011. Confrontée à une impossibilité de me connecter quand je voulais et de ne pas pouvoir publier en temps réel, j’ai pris acte de la nécessité de lutter contre le Burn Out 2.0 qui sonnait comme une épée de Damoclès.
La « pause » évoque le repos, l’arrêt, l’interruption entre deux activités; un temps de respiration, de prise de recul, de plaisir. Appelée « pause café » en entreprise, de mi-temps au sport; il est « Silence« , »Ponctuation » ou « soupir » en musique
En préambule, sachez que la Pause Digitale vient contredire toutes les règles par 10 d’un bon producteur de contenu.
En effet, il ne vous a pas échappé que tous les articles, les ouvrages et les eBooks définissent « le bon blogueur » ou la performance en Social Media avec la même règle d’or : la régularité des posts et des interactions. De cette régularité émane une course poursuite à l’information fraîche, à la publication régulière et aux réactions spontanées.
La pause digitale c’est « s’autoriser à »
En intégrant des pauses digitales, j’ai accepté de relativiser et de m’autoriser à gérer mes présences comme je le sentais. Ce qui induit une écoute de soi et de vivre avec son propre temps en acceptant:
- De ne pas tout suivre. Les informations les plus importantes sont si répétées que je peux les voir partout lors de ma reconnection. C’est simple: elles tournent en boucle, apparaissent dans les TrendTopic (twitter), dans tous les outils de veille et de curation (paper.ly, Summify, Pearltrees, Scoop.it,etc).
- De manquer des informations dans l’immédiateté. Eviter de subir la dictature du temps réel cad de ne pas être au courant dans la demi-journée . Le temps de ma réflexion, de ma lecture m’appartiennent. Et si 30% des Français se connectent tous les jours aux réseaux sociaux; 30% lisent et relisent la même chose.
- De partager des données dans un temps qui peut paraître obsolète pour les twitteurs et twitteuses; c’est-à-dire le lendemain ou le surlendemain puisque 70% sont successibles d’interagir à ce moment là.
- De ne pas taper du clavier si je n’en n’ai pas envie même si cela me fait perdre des points dans les indices de visibilité. En juin 2011, à l’eRepDay, j’appelais même au déformatage en affirmant que les indicateurs d’influence (comme Klout) devenaient des prisons. Il en va de même avec les classements de blogueurs et autres scores de présence visant à calculer le potentiel de popularité d’un compte, d’un profil ou d’un site/blog. En se déconnectant de temps en temps, les variations sont pas si gênantes… et après tout est-ce la réalité d’influence ? – Non, c’est une réalité de présence relative si on rappele l’utilisation massive des robots qui publient en lieu et place.
En somme, c’est
- Apprécier le lâcher prise avec l’information & la communication en temps réel pour se régénérer et même gagner en prise de recul
- Utiliser intelligemment les télécommandes (SmartPhone et tablette) pour rester gérer la déconnection à petits pas… Avant de me déconnecter, je reste en veille mais sans émettre de flux. Moins on émet moins on reçoit. A bon entendeur 🙂
- Pratiquer l’art de l’observation, de la découverte et de la lecture paisible. Je me balade de temps en temps sur les médias sociaux sans interagir
- Filtrer et se concentrer sur ce qui m’intéresse réellement avec plaisir.
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