Semaine du Web à Alger (1) : Les enjeux #SDW
Alger, la Capitale du Web (Algérie) 1ère partie
La Semaine du Web en chiffres: 2 co-organisateurs (Connext et PurePlayer), 6 jours, 5600 inscrits, 4900 participants, 120 conférences, 100 giga de photos et de videos, 54 h de SWA (Start-upWeek End), 50 ateliers,30 intervenants, 6 sites internet, 3000 tweets, 2 ministres, 4 chaînes TV, 3 radios, 100 bénévoles étudiants de l’ ESI, 2 webtv, 1 wii max, 7 chefs de projet …..
Je pense que vous pardonnez donc le retard de mon post voire le compte rendu succinct que je vais en faire 😉 Voici la première partie.
Une première Mondiale
La Semaine du Web, fut une première en Algérie et dans le monde puisque pour la première fois toutes les licences ou les événements des métiers du Web ont été regroupés en un point (1 lieu, 1 date, 1 organisation): Joomla Day, Start-up Week end, Mobil Monday, Battle Graphic, Bar Camp, SEO Camp …. précédée par le TedxAlger (lire mon compte rendu du Tedx Alger et mon Talk sur l’esprit d’entreprendre). Toutes ces licences – événements organisés à l’identique dans le monde entier ayant pour objectif de faire émerger des compétences- et les 120 conférences ont été animées par des experts/représentants algériens, français (Paris, Toulouse,Bordeaux,Marseille), tunisiens, belges, américains, etc Si vous ne connaissez pas ces événements, je vous invite à regarder la vidéo ci-bas avec Omarouayache Ahmed Mehdi et Karim Embarek.
Un événement international unique
Je vous laisse imaginer les petits-déjeuners, les diners, les soirées à Alger et les after-works à l’hôtel avec 30 intervenants de culture différente (pays, métier); ainsi que le planning : trop long à raconter et beaucoup trop d’émotions à partager. Tous ceux qui ont décidé de rejoindre l’équipe soit en tant qu’intervenant soit en tant qu’organisateur ont à un moment donné mis la main à la patte au delà de leur champ de compétences afin de faire de cet événement un point de bascule réussi : un premier pas à Alger avant de poursuivre dans les autres grandes villes algériennes.
Le hasard du calendrier, plaçait cet événement au coeur des débats de la Révolution du Monde Arabe dans un lieu unique: Le CyberParc Sidi Abdallah, la première sillicon valley algérienne.
Tous en fonction de leurs affinités avec l’Algérie et les co-organisateurs – Farid Arab (PurePlayer, France) et Omarouayache Ahmed Mehdi (Connext, Algérie) – ont réalisé que cet événement pouvait avoir une résonance importante pour la jeunesse web algérienne et pour les entreprise du High Tech.
Ce ne fut pas le premier événement en Algérie mais le premier événement d’envergure internationale dans le secteur du Web.
– Euh…. l’Algérie ce n’est pas ce qu’en disent les médias ?! – Ah oui ! ça vous étonne !
Pour les intervenants internationaux ce fut une sacrée surprise: ils ont découvert un pays en construction, en paix avec des talents de haut niveau. Les révolutions arabes étaient présentes dans leur esprit. Avec raison, quoi que…..
L’Algérie communique peu (le tourisme et l’image de marque du pays ne semblent pas être une priorité), les médias internationaux véhiculent une image de pays en guerre, des amalgames sont également fait avec la situation des pays frontaliers et celle des années 90. En somme, certains confrères français ont annulés leur déplacement au dernier moment croyant que l’Algérie était en guerre civile. Les autres s’étaient renseignés en contactant des amis d’origine algériennes pour avoir un feu vert. Heureusement 🙂
Je ne prétends pas que nous sommes dans une situation à risque zéro mais nous sommes loin des années noires des années 90 ! La crise est derrière. L’Algérie n’est plus en guerre civile depuis 20 ans, la reconstruction est en marche;de nombreuses actions sont déjà en cours. Il en faut du temps pour qu’un pays se reconstruise : je vous invite à suivre la Tunisie, l’Egypte …. qui vivent leurs premières heures de reconstruction et cherchent leur point d’équilibre. Ce n’est pas une dictature mais une république à dominance présidentialisme avec une presse extrêmement diversifiée. La comparaison avec la Tunisie et l’Egypte a donc ses limites (histoire, institution,économie) et ses points de convergence (religion, emploi, démographie).
Dans tous les cas, les intervenants ont été épatés de découvrir un pays en construction (ex, des grues partout, un cyber park dont on révérait en France), avec des gens pacifiques et accueillants (ça me fait drôle de devoir préciser cela mais ce sont les propos entendus), des compétences pointues (de nombreux intervenants sont ressortis d’ateliers ébahis par les questions des participants) et un bouillonnement d’impatience pour le développement de l’économie numérique en Algérie, etc
- Vous trouverez toutes les coupures de presse web en image sur scoop.it « Algerie APR11 » : 3 pages de réactions
- Ainsi que la Perle de La semaine du Web sur Pearltrees avec tous les liens vers les sites officiels
- Mention spéciale pour Linda Bachammar qui a publié un article dans La cour des infos qui décrit merveilleusement bien les enjeux de La semaine du Web et la situation algérienne: « L’Algérie au temps des révolutions arabes »
Des talents qui ne demandent qu’à émerger
Alors, oui, il y a encore des efforts à produire dans les infrastructures; notamment dans les facilités de transport, d’accès au Wifi,etc. Toutefois notons, que 6 sillicon Valley sont en construction ! Des investissements sont à prévoir pour faciliter l’accompagnement des entrepreneurs et les entreprises innovantes, les modes de paiement (CB, Internet) et la détection/valorisation des talents.
Cependant, je pense que l’Algérie va faire son chemin et risque même de surprendre les pays industrialisés dans peu de temps.
Rappelons que l’Algérie est un des seuls pays au monde qui peut se vanter d’avoir 0 dette. C’est donc un pays jeune :
- Indépendant depuis 62. Pour rappel, l’Algérie est une ex-colonie française non sous protectorat comme la Tunisie ou le Maroc mais un ancien département français (99). Un détail qui a son importance: en 63, 73% de la population était non alphabétisée. Aujourd’hui, après moins de 50 ans, c’est l’inverse ! Nous pourrions même dire que l’Algérie a trop d’universitaires et pas assez de formations professionnelles
- En sortie de guerre civile depuis le début des années 2000. La population a du se réconcilier avec elle même et vit encore sous le spectre des « années noires ». Raison pour laquelle, une révolution telle qu’en Tunisie ou au Maroc est quasi improbable mais pas à exclure sur d’autres axes: la révolution des idées, de l’entrepreneuriat et de l’innovation
- Deuxième plus grand pays d’Afrique classé au 10eme rang mondial en gaz naturel, l’un des plus importants producteur de pétrole, etc qui doit diversifier son économie, adapter ses institutions, process …. bref faire une révolution culturelle économique importante
Aujourd’hui, l’Algérie doit non seulement intégrer l’économie de marché, développer d’autres secteurs avant que la manne pétrolière s’effondre et procéder à une refonte de ses institutions tout en faisant face à un véritable challenge: la pyramide des âges en forme de poire écrasée. A la différence de l’Europe qui vieillit, l’Algérie est jeune: 70% de la population à moins de 30 ans). Ce qui implique une politique des ressources humaines (emploi, formation, entrepreneuriat) tendue qui doit s’articuler sur la jeunesse : développer la formation professionnelle, garantir l’emploi pour tous et lutter contre la fuite des talents (post-emploi pour les universitaires qui partent à l’étranger et compétences clés prisées par les pays du Golfe, l’Europe et le Canada), renforcer son corps professoral,etc
La révolution des idées, de l’innovation et de l’entrepreunariat en mode Camp
Les enjeux étaient nombreux mais l’unique objectif était: la révolution des idées !
Vous verrez peut être une déclaration d’amour utopique à l’Algérie dans les propos tenus précédemment avec zéro allusion sur la situation politique. Oui, c’est normal; ce n’était ni l’intention des organisateurs, ni celle des intervenants et encore moins la mienne. Bien que je reconnaisse que cet événement a certainement bénéficié de l’appui politique en partie grâce à l’actualité internationale. Les ambitions étaient et demeurent de :
- Créer un événement inédit en faveur de l’économie numérique
- Organiser un événement gratuit à vocation pédagogique fédérateur de talents
- Offrir de la visibilité au Starts-up algérienne
- Sortir du format salon cartes de visite en proposant des certifications et en organisant des ateliers en mode intelligence économique
- Faire rencontrer étudiants, entreprises, start-ups
C’est ainsi que nous l’avons défendu dans l’émission Sans Transition de Nadia Bey – Radio Orient le 6 avril 2011.
Invités: Farid Arab et Fadhila Brahimi
Semaine du Web à Alger sur Radio Orient from Fadhila Brahimi on Vimeo.
Tout comme les co-organisateurs de la Semaine du Web: Omarouayache Ahmed Mehdi (Connext, Algérie) et Karim Embarek pour le Joomla Day (xmedia-communication et président de l’association Joomla Algérie) sur le plateau TV
2 Comments
Semaine du Web à Alger (2) : La révolution des talents #SDW » Le Blog du Personal Branding / 23 juillet 2011 at 12 h 46 min
[…] à mon retard, nous allons évoquer les initiatives post- Semaine du Web Après Les enjeux , ci-dessous vidéos, annonces et un appel à l’aide. Pour réaliser la révolution des […]
[Video] L’entrepreunariat au coeur des Universités algériennes avec la StarUpWeekEnd @DzWebDays » Le Blog du Personal Branding / 16 décembre 2012 at 21 h 37 min
[…] avril 2011, La semaine du Web poursuit son chemin avec succès. Après Alger, Constantine et Tlemcen, c’est […]
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